Droit de réponse

Droit de réponse non publié par ObservAlgerie.com

Droit de réponse non publié par ObservAlgerie.com

Observalgerie.com premier média électronique Francophone algérien

Edité par Assalas COM

CEO & Founder : Khaled Belkouche

Le 16 juillet 2020, le journal en ligne Observalgérie a publié un texte diffamatoire, intitulé « Un militant islamiste du mouvement Rachad appelle les citoyens à s’armer », qui affabule que Mr Reda Boudraa serait un membre de Rachad. Notre mouvement a rédigé un droit de réponse qu’Observalgérie a publié. Ce journal nous a ensuite adressé un courrier contestant notre affirmation sur la base d’un document de la CEDH disponible sur toile. Notre réponse éclaircissant leur confusion (1er texte ci-joint) leur est parvenue moins de 24 heures après. A notre regret, ce journal a publié un nouveau texte, sans même attendre 24 heures pour notre réponse, sur la base d’une lecture erronée du texte de la CEDH. Le second texte ci-joint est notre courrier à ce journal suite à son deuxième article diffamatoire.

En réponse à votre demande de clarification

Bonjour,

Votre publication de notre droit de réponse sur vos colonnes est appréciée.

En réponse à’ votre demande a clarification d’hier (le 16/07/2020) concernant M. Boudraa, nous confirmons que :

1- M. Boudraa n’a jamais été membre fondateur. Les membres fondateurs de Rachad sont déclarés dans le communiqué de fondation du mouvement sur le lien suivant : https://rachad.org/fr/?p=207

2- M. Boudraa a adhéré à Rachad en 2013 et a quitté le mouvement en 2015. Il est de notoriété publique qu’il a fondé un autre mouvement nommé « Ahrar »[1][2] (voir les pièces jointes).

3- Le document de la Cour Européenne des Droits de l’Homme cite une déclaration de M. Boudraa, dans de sa demande d’asile, où il est dit : « The applicant and several other individuals founded the Rachad Movement in Algeria » (traduisible par « le demandeur et plusieurs autres individus ont fondé le mouvement Rachad en Algérie »). Nous rejetons catégoriquement la véracité de cette affirmation, dont M. Boudraa est seul responsable.

Cependant, nous souhaitons clarifier quelque points obscurs et regrettables dans la démarche de l’auteur du texte diffamatoire :

1. Mr Mokhtar Ouazi présente M Boudraa comme un membre de Rachad, alors que M Boudraa se présente, et ce depuis 2015, comme le secrétaire général du mouvement Ahrar (voir les pièces jointes).

2. Si votre journaliste s’est basé sur le document de la Cour Européenne des droits de l’Homme pour fonder son allégation, pourquoi écrit-il donc que Rachad est une « organisation islamiste pro-turc » alors que ce même document concerne une poursuite judiciaire de Boudraa contre l’Etat turque ?

3. Mr Ouazi prétend que Rachad a « des tendances à la violence », contrairement au comportement de ses membres et à toute la production intellectuelle de notre mouvement, que ce soit au niveau du discours, de la littérature, ou de la production audiovisuelle dont une série de documentaires dédiés à la sensibilisation de l’opinion algérienne sur la non-violence stratégique. Tout cette production est accessible au public sur les plateformes médiatiques de notre mouvement. Les documents fondateurs de Rachad consignent clairement notre choix stratégique de la non-violence comme méthode de changement politique. Avant de porter des accusations diffamatoires aussi graves, la déontologie de votre profession aurait voulu que Mr Ouazi corrobore ses allégations en consultant nos sites et en enquêtant auprès de responsables de Rachad.

Nous vous prions d’agréer l’expression de nos sentiments respectueux.

Secrétariat du Mouvement Rachad

[1] Page Facebook du Mouvement Ahrar (crée en 2015):https://www.facebook.com/أحرار-الجزائر-رضا-بودراع–850098585047738


[2] Chaine YouTube liée au Mouvement Ahrar (crée en 2015):
https://www.youtube.com/channel/UCNF18vQ8uG2f2FvnNF5JHlA/videos

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Post-Scriptum

Bonjour,

Dans votre publication intitulée « Algérie, Turquie, Rachad, Boudraa, frères musulmans et les armes : Le grand cafouillage » datée du 17 juillet 2020” vous affirmez que « leur droit de réponse a été publié par notre rédaction, conformément à l’éthique que nous impose notre profession.» Cependant, La Déclaration des devoirs et des droits du/de la journaliste [1], conformément à la Charte de Munich de 1971, stipule dans son article premier qu’il est du devoir des journalistes de «Rechercher la vérité, en raison du droit qu’a le public de la connaître et quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même. » Votre article daté du 15 juillet 2020 à 17h30 (puis modifié le 17 juillet 2020 à 00h42 sans mention de la modification et de son motif à la fin de l’article, comme le veut l’éthique journalistique) a été publié sans prendre le soin de contacter la partie concernée afin de lui demander des éclaircissements ou de démentir ou confirmer le contenu de la publication. Il s’agit clairement d’une violation flagrante du premier devoir des journalistes tel que stipulé par le Code déontologique [2] de la presse mentionné ci-dessus.

Dans l’article du 17 juillet 2020, vous déclarez que vous avez publié un droit de réponse du Mouvement Rachad et qu’à la lumière des nouvelles informations obtenues, vous avez décidé de les publier par obligation de « devoir de vérité » envers vos lecteurs. Vous avez en effet contacté Rachad cette fois-ci pour des éclaircissements le 16 juillet 2020 à 12h30, mais vous n’avez pas attendu les 24 Heures d’usage avant de publier votre article tout en vous abstenant de notifier à Rachad qu’en l’absence de réponse écrite vous publierez un deuxième article. Nous pouvons clairement constater la légèreté avec laquelle vous abordez l’éthique de votre profession.

Lorsque vous avez publié le droit de réponse de Rachad, vous avez commis une autre violation flagrante du code de déontologie en composant une photo d’illustration combinant le logo de Rachad, avec les photos de Reda Boudraa et Amir DZ. L’article 3 du code de déontologie stipule que les journalistes sont tenus de «ne dénaturer aucun texte, document, image et son, ni l’opinion d’autrui ; … », et de « ; signaler les montages photographiques et sonores. »

Quant aux nouvelles informations que vous pensez avoir découvertes sur les liens supposés entre Rachad et M. Boudraa, elles appellent également à une mise au point :

Dans votre dernier article signé par Khaled Belkouche, vous écrivez que « dans son droit de réponse, Rachad nie toute relation entre M. Boudraa et le mouvement. » Notre droit de réponse, qui est public, affirme simplement que « ni M. Boudraa ni davantage M. Amir Dz ne sont membres de Rachad », ce qui correspond à la stricte vérité. La façon avec laquelle vous rapportez notre affirmation est tout à fait déformée. Serait-ce pour nous mettre en défaut par rapport au document dont vous parlez ?

Un document de la Cour Européenne des droits de l’homme que vous utilisez d’ailleurs d’une façon contraire à la déontologie du journalisme. Vous affirmez : « En effet, le document en question, consultable sur le site appartenant au Conseil européen des réfugiés et des exilés, affirme que M. Reda Boudraa a co-fondé le mouvement Rachad en Algérie. » Or le document en question se contente de rapporter les affirmations de Mr Boudraa. Il y a une différence notable entre une « affirmation de la Cour Européenne » et les propos qu’elle attribue au justiciable Boudraa. La Cour Européenne n’étant de toute évidence pas habilitée à enquêter sur la constitution du mouvement Rachad pour savoir qui l’aurait fondé ou pas. L’auteur de l’article viole donc encore une fois la déontologie du journalisme en créant l’amalgame entre les propos de Mr Boudraa en les attribuant à la Cour Européenne, ce qui est tout à fait immoral.


Nous espérons que cette clarification est suffisamment claire pour vous permettre de retirer les deux articles litigieux ou, à défaut, de rectifier votre deuxième publication, conformément à l’article 5 de l’éthique de votre profession : « Rectifier toute information publiée qui se révèle matériellement inexacte. ».

Mouvement Rachad

17 juillet 2020

[1] https://presserat.ch/fr/code-de-deontologie-des-journalistes/erklaerungen/

[2] https://presserat.ch/en/journalistenkodex/erklaerungen/